Transmission des consignes

Visite du groupe Couture chez Cathy

Week-end broderie chez Cathy à Louargat du 9 au 11 novembre

On accède à Louargat après 5 heures de covoiturage qui favorise les bavardages et soude l’amitié. L’entrée en Trégor respire l’authentique. Une petite route se tortille sous une pluie fine le long des haies trouées de vieilles bâtisses en moellons de granit bleu. Une échappée en sous-bois conduit, selon le panneau, à un mystérieux menhir… Finalement, une allée bordée de pierres levées nous mène dans une vaste cour où un corps de ferme, coiffé d’ardoises est flanqué en L de deux bâtiments : une étable et une grange, encore à rénover. L’ensemble donne une impression d’enracinement et de solidité qui témoignent et défient les temps passés.

Sur le seuil, Cathy, notre formatrice, et Christian son époux, nous accueillent à bras ouverts. Nous entrons dans un décor de contes avec l’énorme four à pain qui servait pour plusieurs familles, le dallage de pierre et les poutres apparentes. Pourtant ancienne et immense, la maison réussit à être douillette et chaleureuse : dans la cuisine autour des petits plats préparés par Cathy, dans l’atelier lumineux où nous brodons, à l’étage au plancher ciré chocolat où nous dormons.

Après avoir glissé un œil émerveillé aux bavoirs, bonnets, robes de baptême emperlées et diverses pièces brodées qui nous entouraient, nous avons donc joué de la pince à sertir et de l’aiguille à broder, guidées et soutenues par la compétence bienveillante de Cathy. Le maître-mot de cette formation ?

Diversité.

Atelier realisations de cathyD’abord par la réalisation d’ "épingles de pardon". Ce sont des épingles en perles agrémentées de breloques, très en vogue au XIXème siècle.

Après la messe de pardon, les jeunes gens les achetaient auprès de marchands ambulants pour les offrir à l’élue de leur cœur. Si elle la portait le dimanche suivant, c’est que sa demande était acceptée !

Diversité également car, étant sur place, nous avons pu choisir notre type d’apprentissage, de la broderie Richelieu au perlage, en passant par la broderie bigoudène et la broderie au ruban.

La dernière matinée a été consacrée aux visites qui mêlent la légende à la piété la plus profonde. Ainsi nous avons grimpé au sommet du Menez-Bré où se dresse la petite chapelle de St Hervé, ce saint ermite aveugle et musicien qui, dit-on, débarrassa le pays d’un diable local en lui jetant une énorme pierre. On peut y voir sa statue qui rejoindra bientôt la Vallée des Saints. Il est accompagné d’un enfant, car il œuvra pour leur éducation et d’un loup qu’il enjoignit de remplacer en laisse, le chien qu’il avait dévoré !

L'église de Plougnover

Dans la très émouvante église Notre Dame du XVème siècle à Plougonver, la ferveur s’exprime à travers la naïveté des saints polychromes et des vitraux colorés, la richesse des chapes brodées, les sculptures de la chaire et du confessionnal

A Belle-Isle-en-Terre

Enfin, à Belle-Isle-en-Terre, outre le château, nous n’avons pas pu résister aux sabots fabriqués à l’ancienne par un artisan : fourrés d’une confortable paire de charentaises : voilà un achat joli, utile et pratique pour passer de la maison au jardin et, pourquoi pas… tenter quelques danseurs !

Sabots

Un grand merci à Cathy et Christian qui ont à cœur, par la broderie comme à travers la rénovation de leur maison, de préserver notre patrimoine et de le partager.

                                                            Françoise M. et le groupe des brodeuses

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